FUZZTOP: Tribute To ZZ Top (2010)

Titles :
01 - Gimme All Your Loving
02 - La Grange
03 - Just Got Paid
04 - Arrested For Driving While Blind
05 - Sharp Dressed Man
06 - Pan Am Highway Blues
07 - Tube Snake Boogie
08 - Thunderbird
09 - Viva Las Vegas
10 - Burger Man

Personnal :
Passbass « Hill » Garcia: basse, chant
Manu « Gibbons » Ventura : guitare, chant
Trick « Beard » Girardon : batterie

Voilà un album plus sympa qu'il n'y paraît (et il était temps qu'on le chronique, mais -note générale- encore faut-il pour ça qu'on le reçoive!). Parce que le problème semble a priori « réglé » pour les productions des « tribute bands », en particuliers français (Fuzztop a ses racines en Isère) : le répertoire comprend obligatoirement des « scies » usées jusqu'à la corde, n'en déplaise à leurs qualités premières, et si les versions sont trop fidèles, on arrive fatalement à un résultat moins bon, soit parce que de toutes façons l'appropriation ne peut pas être la même que par leurs créateurs, soit par manque de moyens au niveau de la production, quand ce n'est pas les deux. Or ici, le parti-pris adopté s'oriente vers des versions plutôt fidèles, et, en particulier pour les années 80, la production ne peut clairement pas rivaliser avec celle de nos célèbres Texans. La relative déception devrait être au rendez-vous. Pourtant l'album procure à son auditeur quelques réelles satisfactions. Le travail est bien fait, l'interprétation sait prendre ce qu'il faut de libertés, en particulier au niveau des soli, pour éviter le complexe « Rank Xerox » tout en restant complètement « dans l'esprit », et le choix des titres, qui couvre bien l'ensemble de la carrière du trio barbu, permet de ne pas se cantonner aux tubes incontournables, mais de réécouter quelques titres pas forcément très connus de la génération « Afterburner », comme l'excellent « Pan Am Highway Blues » tiré de l'album sous-estimé « Tejas », que le groupe semble (à raison) bien aimer puisqu'il en reprend aussi le plus connu « Arrested For Driving While Blind », ou le décapant « Thunderbird » qui orne la face live de « Fandango ». Il y a même mieux : le (relatif) manque de moyens au niveau de la production peut permettre de relifter quelques titres surproduits à l'origine et j'avoue préférer finalement leur version épurée du « Burger Man », qui clôt cet album en rendant justice à l'efficacité de ce titre, à la version plus artificielle et par trop traficotée de Recycler. Comme quoi...
Bref, la bonne surprise de l'écoute de cette galette donne envie d'aller découvrir ce que font les lascars sur scène, et c'est bien l'essentiel pour un album-démo, non?
Y. Philippot-Degand